voici une petite historique du centre du guervenan, tirée toujours du télégramme:
Le "sana", 60 ans d'histoire (Le Télégramme - mardi 08 avril 2003)
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Pendant 60 ans, le centre de Guervenan fut uniquement spécialisé dans le traitement de la tuberculose. Alors appelé le sanatorium, il a accueilli jusqu'à 384 patients. Chez les plus anciens, il conserve une image de rejet…
1916. La guerre fait rage. Alerté par le développement de la tuberculose au sein des troupes, le parlement vote une loi destinée à créer des dispensaires. Dans le Finistère, le conseil général décide la construction d'un sanatorium en plus de la station sanitaire d'Huelgoat qui existait déjà. Il choisit le site de Guervénan, en Plougonven, pour "accueillir" cet établissement.
Ouverture le 5 mai 1920. Président de l'assemblée départementale, l'architecte Albert Louppe réalise lui-même les plans du futur équipement. Le projet ne concerne pas les populations civiles. Il comporte la construction de six pavillons pouvant recevoir jusqu'à 32 soldats malades, soit 192 patients. Les travaux doivent être terminés pour le 31 décembre 1917. Mais la crise des transports, ajoutée à des retards de subventions, n'ont pas permis d'achever le chantier à la date prévue. Et c'est finalement le 5 mai 1920 que le sanatorium de Guervenan est inauguré. Son aménagement ne lui autorise à recevoir que des hommes. Dans la foulée, le président Louppe décide de bâtir six autres pavillons, permettant ainsi de porter le nombre des hospitalisés à 384. Les nouveaux locaux sont réservés aux femmes et aux fillettes. Ils sont inaugurés en 1926.
"La peur du sana" Le sanatorium est alors une vraie petite ville. Avec l'école, une salle de cinéma et une chapelle qui existent toujours. Le personnel vit également sur place.
Depuis les années 50, la tuberculose a considérablement reculé. Mais jusqu'à le fin des années 60, le "sana" va continuer à soigner uniquement cette maladie. Avant de s'orienter vers la convalescence et le moyen séjour, toujours sous la coupe du conseil général.
Dans les années 80, le dernier pavillon pour tuberculeux a fermé ses portes. Néanmois, son image lui colle toujours à la peau. L'image de gens contaminés que l'on parquait là. "D'ailleurs, et à juste titre, raconte le Dr Marie-Annick Allançon, la peur du "sana" existe toujours chez les plus anciens…"
Dominique Botte
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Marc